La signification des différents coefficients du sigle P, précisée dans le corps du présent arrêté, n'est pas reprise ici. La cotation du sigle P résulte d'une démarche clinique concrète, globale, fondée sur la richesse d'une relation intersubjective, dépassant une simple évaluation nosologique. La rigueur séméiologique, la réflexion pathogénique et l'hypothèse pronostique se conjuguent alors pour étayer une décision rationnelle d'aptitude. La décision tient compte du niveau intellectuel, de la personnalité, de l'existence de troubles psychopathologiques cliniquement décelables ou d'antécédents psychiatriques avérés potentiellement évolutifs, d'éventuelles difficultés psychosociales ainsi que de la qualité de l'adaptation au milieu militaire. Les éléments cliniques suivants peuvent être recherchés :
A l'expertise médicale initiale et à l'incorporation et durant la période probatoire, le coefficient attribuable au sigle P ne peut être que 0 ou 5. En matière d'aptitude psychique, les données de la période probatoire de l'engagement initial dans les armées sont essentielles pour l'évaluation de l'aptitude à servir. Une fois terminée la période probatoire, le sigle P fluctue entre 1 et 5. Le médecin des forces est habilité à attribuer au sigle P les valeurs 1 à 3, tandis que les coefficients 4 et 5 sont du ressort exclusif du médecin des hôpitaux des armées spécialiste en psychiatrie. En cours de carrière ou de contrat ou de contrat, par leurs correspondances écrites et orales, le médecin des forces et le médecin des hôpitaux des armées spécialistes en psychiatrie s'éclairent mutuellement des éléments de l'environnement professionnel, des enjeux diagnostiques, thérapeutiques et pronostics afin que puisse être prise la décision la mieux adaptée à un sujet dans une situation donnée. |